La droite et la commune de Paris 150 ans après

Deux conseillers de Paris siégeant dans l'opposition sont choqués par les violences de la Commune (1) alors que le nombre de décès qui lui est imputable (Versaillais morts au combat et otages fusillés par les communards) s'élève à environ mille. (2)

Sont ils pareillement offusqués par les violences de la Libération alors que le Général de Gaulle lui-même admet qu'au cours de cette période, dix mille huit cent quarante deux personnes ont été exécutées sans jugement (3), soit presque onze fois plus que les morts attribuables à la Commune ?

Gardons à l'esprit que les communards étaient des résistants à l'envahisseur prussien opposés à l'armistice et que Georges Clémenceau qui a commencé sa carrière politique comme député républicain également opposé à l'armistice de 1871 s'est engagé en faveur de l'amnistie des participants à la Commune.

En conséquence, Charles de Gaulle qui admirait le général Rossel passé du côté de la Commune et Georges Pompidou qui en dépit de sa condamnation des violences de la Commune (4) se serait incliné devant le mur des fédérés en 1971 ont fait preuve de cohérence politique et historique.

(1) https://www.humanite.fr/150-ans-apres-la-droite-deteste-toujours-la-commune-de-paris-700515

(2) https://fr.wikipedia.org/wiki/Semaine_sanglante

(3) Mémoires de guerre. tome 3. Le salut : 1944-1946, Charles de Gaulle, Paris, Plon, 1959

(4) https://www.lemonde.fr/archives/article/1971/03/29/une-commune-qui-ne-fait-pas-l-unite_2471081_1819218.html